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hokousaï.

descente vertigineuse sur les grands bâtons, en une dégringolade mouvementée.

C’est suivi d’une planche, représentant, avec une furia extraordinaire, une éruption de 1707, semblable à l’explosion d’une mine, et jetant dans le noir du ciel, des poutres, des tonneaux, des cadavres brisés.

Cette éruption qui a fait pousser sur la droite du Fouzi-yama un petit mamelon, amène une planche caricaturale, où un Japonais explique à un Japonais, affligé d’une énorme loupe à la joue, qu’il est arrivé à la montagne, ce qui est arrivé à sa joue. Et cela est dit dans un groupe de Japonais, qui se tordent de rire.

Puis des planches, où commence la représentation de vues actuelles : la vue du Fouzi-yama vu dans le brouillard, une planche merveilleuse d’effet, comparable à la planche du brouillard de Gakoutei. Et c’est la vue du Fouzi-yama, à travers le grêle feuillage de saules pleureurs, — la vue du Fouzi-yama, entrevue une fois du petit balcon existant sur le toit de toutes les habitations de Yédo, pour observer les incendies, entrevue au milieu d’un ciel coupé par les banderoles de la fête des Étoiles ; entrevue, une autre fois, d’une rue de Yédo, emplie de la promenade joyeuse des Manzaï, un premier