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l’art japonais.

mari, et dont le battement désolé, sous cette lune, que contemplait à la même heure, dans un autre pays, son mari, lui était apporté, comme un cri du cœur de sa femme.

X. Un paysage couvert de neige, où un poète chinois, monté sur un cheval rouge, se détache sur le blanc de la terre, sur le bleu pâle du ciel.

XXXVII

Ces années, c’est le temps des plus belles, des plus colorées impressions, paraissant en feuilles séparées.

Signalons, en première ligne, la suite de ces cinq planches (H. 37, L. 17), à la signature d’Hokousaï I-itsou.

Un faucon sur son perchoir, au milieu de la floraison de pruniers : une impression à la belle tourmente du trait, au fier contournement de la tête de l’oiseau de proie.

Trois tortues, dont l’une nage en pleine lumière, et se voit, comme dans la clarté cristalline d’un aquarium.

Deux carpes : l’une remontant le rapide d’une cascade, l’autre en sortant.