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l’art japonais.

sements béats, des brisements de cous de nos primitifs, des attitudes mystiques, des mouvements d’amour presque religieux.

XXXIV

En 1828, paraît le Yéhon Teikin wôra Correspondances traitant du jardin de famille, un des plus parfaits livres, illustrés par Hokousaï et gravés par Yégawa Tomékiti : trois volumes, où les compositions d’Hokousaï, prenant tantôt le milieu, tantôt le haut de la page, sont encastrées dans une ancienne écriture d’une grasse calligraphie, admirablement rendue par le graveur calligraphe Bountidô.

C’est l’ancienne éducation intellectuelle du Japon, faite dans la maison paternelle, et pas dans les écoles. Et ce livre, où le mot tei veut dire jardin, et le mot kin éducation, nous fait connaître un traité, dont le texte écrit en langage courant, usité dans les correspondances journalières a pour but de donner une éducation morale aux enfants dans la famille, même pendant qu’ils jouent au jardin.

L’intérêt de ces volumes, où une illustration,