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l’art japonais.

Et de cette mimique du dessin, parfois un peu caricaturale, mais qui n’est pas absolument particulière à Hokousaï, mais presque générale, chez tous les peintres japonais, il est une explication. Le Japon est le pays, où le masque d’Okamé, la déesse de la grosse joie, figure dans le vestibule de toutes les habitations ; où le proverbe : « Le sourire est la source du bonheur et de la fortune » est à l’état d’axiome ; où l’on n’entend jamais pleurer un enfant ; où la femme, est la seule femme de l’Orient qui ait une nature rieuse ; où la bataille de la vie n’est pas âpre ; où dans ce pays de gais paysages et de ciel bleu, la mélancolie ne semble pas exister ; enfin, où les atteintes prolongées des chagrins chez les peuples septentrionaux, ne sont que momentanées.

XXIX

En 1822, paraissent Kiôka Moumazoukouski, Poésies sur les chevaux, poésies, où une seule planche double signée : Hokousaï, fou de la Lune, représente trois de ces chevaux chevelus, à la crinière hirsute, dont l’un, les fers en