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hokousaï.


Ishiyama ; de Kintoki tuant à coups de hache un ours ; de Momotaro, écrasant sous lui un diable ; de ces deux aveugles se battant à coups de bâton, etc., etc.

Et le mouvement et la trépidation des muscles chez Hokousaï, s’étend aux vêtements, ainsi que, dans cette aérienne apparition d’un Darma au haut d’un rouleau de papier, et chez lequel, de la courbe de son corps sous sa tête rejetée en arrière, sous ses pieds en retraite, l’envolée derrière lui de sa robe, ressemble à des lanières de fouet.

Et à côté de ces représentations de la force, en sa tourmente musculaire, les jolies images de la grâce des enfants, de la gentillesse éveillée de ces petits Japonais, aux figures rondelettes, aux trois houppes de cheveux sur le front et les tempes. Il y a une charmante planche d’enfants faisant de la musique, une autre délicieuse planche d’enfants jouant à une espèce de jeu de dames ; mais la planche qui est tout à fait un chef-d’œuvre, est la réunion de quatre gamins japonais faisant du trapèze après les traverses d’une barrière, et dont l’un, la tête en bas, a son petit derrière à l’air : un dessin qui est le vrai dessin de la grâce gymnastique.

Une autre composition intéressante, est un