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l’art japonais.

XXIV

En 1814, paraît une illustration d’Hokousaï qui mérite d’être signalée à part, et décrite pièce par pièce. C’est le Shashin gwafou, Études d’après nature[1], publié en 1814, avec une préface de Hirata, sans nom d’éditeur, ce qui ferait supposer, qu’il a été dessiné et gravé en couleur pour une société d’amateurs. Un livre composé de quinze planches, où Hokousaï donne quinze échantillons divers de son talent multiple, au moment de sa plus grande puissance, dans les légères et délicates colorations des sourimonos : un livre dont les beaux exemplaires complets sont de la plus grande rareté, et se vendraient en vente de douze cents à deux mille francs.

I. Hotei fumant. Le dessin caricatural du dieu de l’enfance, au triple menton, au ventre bedonnant, ramassé à terre, la tête renversée dans la jubilation de la fumerie d’une longue pipe.

II. Contemplation de deux papillons par un Japonais. Un disciple du philosophe chinois

  1. Sha : — copier ; shin : — vérité ; gwa : — dessin ; fou : — album.