peur d’aucune invraisemblance : le fils de Tamétomo tombe malade, le père fait fabriquer un immense cerf-volant pour le transporter au Japon, tandis que l’empereur dépossédé, devenu dans un coup de foudre un Téngou, — un de ces génies du bien et du mal, si accrédités au Japon, un de ces génies au nez en vrille, — et qu’on voit tenir un conseil de guerre, avec des généraux qui sont tous des Téngous, sauve par leur entremise Tamétomo d’un naufrage ; et l’on voit à la fin Tamétomo dans une apothéose, entouré de flammes sur son cheval qui prend feu.
Et ce roman fabuleux, où se trouve un méli-mélo
de géographie exacte et de récits impossibles,
et de planches dignes d’une icthyologie
sérieuse à côté de sirènes, finit par une interminable
généalogie de Tamétomo, dont les rois
de l’île de Lieou-Khieou seraient des descendants.
Toujours en cette année 1807, Hokousaï publie l’illustration des cinq premières séries du Shimpèn Souikuo Gwadén, Nouveau Commentaire illustré de Souiko : un roman historique chinois, écrit sous la dynastie des Song, par Sétaï-an, et présenté au public japonais dans une