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l’art japonais.

son mari, tué à la guerre, a fait cacher, et suivant une légende du xiie siècle, à la recherche desquels elle se met, quand il n’y a plus à craindre pour leur vie, et ne trouve que leur tombeau : un roman sentimental qui a eu un grand succès au Japon.

En tête de la table des matières, est représenté, ainsi que c’est l’habitude dans les romans quasi historiques de Bakin, le paysage sur la rive de la Soumida, où se trouvait le tombeau des deux frères. Et dans une planche d’Hokousaï, l’on voit cette mère, en la recherche de ses enfants, sous la robe d’une mendiante, jouant la folie, entourée d’une troupe d’enfants se moquant de la princesse Hanako, devenue méconnaissable, et portant une branche d’arbuste où est pendu un éventail, sur lequel est écrite une phrase, qui doit seulement la faire reconnaître par ses enfants.

Puis, dans une autre planche, on voit la pauvre mère, arrivée à l’endroit où est mort son plus jeune fils, avoir la vision, à travers les branches d’un saule, du cher mort, dans une robe lumineuse éclairant le paysage.

Dans cette même année 1807, Hokousaï illustre Kataki-outi Ourami Kouzou-no-ha, la