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tous ces discours un mois avant que je ne me fusse décidé à publier ces récits ! Je veux dire par là qu’à nous autres campagnards, montrer le nez du fond de nos retraites dans le grand monde — holà ! petit père ! — c’est la même chose que quand il vous arrive d’entrer dans les appartements d’un grand seigneur, alors qu’on vous entoure et qu’on se met à rire à vos dépens. (Encore si ce n’était que la haute valetaille, mais le plus petit sauteur, le rien du tout à voir qui fouille là dans la basse-cour, s’en mêle aussi.) Et tous se mettent à frapper du pied et à vous crier : « Où vas-tu ? Que viens-tu faire ici ? Va-t’en moujik, va-t’en. — Ah ! vous dirai-je… mais à quoi bon vous dire… J’aurais moins de peine à me rendre deux fois par an à Mirgorod (où depuis cinq ans, je ne suis pas allé voir le scribe rural ni l’honorable pope) que de me montrer dans ce grand monde, car une fois qu’on s’y est montré, qu’on en soit fâché qu’on ne le soit pas, il faut quand même tenir bon.