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PHORKYAS.

Écoutez ces sons charmants, délivrez-vous vite des fables, abandonnez la foule de vos dieux ; c’est passé. Personne ne veut plus vous comprendre : nous demandons davantage, car ce qui doit toucher le cœur doit venir du cœur.

Elle se retire vers le rocher.


LE CHŒUR.

Si tu aimes, être terrible, ces douces images, nous voilà touchées jusqu’aux larmes. Que l’éclat du soleil disparaisse des cieux, s’il peut se faire jour dans l’âme, nous trouverons alors dans notre cœur ce que le monde entier nous refuse.




HELENE, FAUST, EUPHORION, dans le costume ci-dessus indiqué.


EUPHORION.

Si vous entendez le chant d’un enfant, votre joie ressemble à la sienne ; si vous me voyez sauter selon leur cadence, le cœur vous bondit de plaisir.

HÉLÈNE.

L’amour, pour rendre heureux les hommes, unit deux personnes ; pour combler leur bonheur, il en faut trois.

FAUST.

Tout est alors trouvé : je suis à toi et tu es à moi, nous sommes unis pour toujours ; que jamais cela ne change !

LE CHŒUR.

L’aspect de l’enfant réunit le plaisir de beaucoup d’années dans ce couple. Que cet aspect est doux à nos cœurs !

EUPHORION.

Laissez-moi danser ! laissez-moi sauter, au sein des airs ! Tout pénétrer et tout saisir, voilà ma joie.