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cœur, et mes esprits glacés vont renaître à la joie.

» Je crains de vous avoir importuné, mon cher ami,… je connais la vivacité de votre caractère… Laissez-moi vous assurer, dans toute la sincérité de mon cœur, qu’il n’est rien que je ne consentisse à souffrir pour opérer votre bonheur. Le mien dépend absolument de vous, et lorsque ma raison n’est pas obscurcie, je regarde comme la plus douce félicité que je puisse goûter sur la terre le plaisir de vous connaître. Quel tableau vous avez esquissé de notre attitude auprès du feu ! oui, mon ami, mon imagination s’est aussitôt réveillée, et j’ai trouvé ma tête sur votre épaule tandis que mes yeux se fixaient sur les petites créatures que vous teniez sur vos