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De là vint que les nations zoroastriennes du sud, celles qui prirent part à la gloire persique, furent de bonne heure atteintes par une certaine dose de sang mélanien. Le plus grand nombre, pénétré trop profondément par cet alliage, tomba, longtemps avant la conquête de Babylone, presque à l’état des Sémites. Ce qui l’indique, c’est que les Bactriens, les Mèdes et les Perses furent les seuls Zoroastriens qui jouèrent un rôle. Les autres se bornèrent à l’honneur d’appuyer ces familles d’élite.

Il peut paraître singulier que ces Arians, imprégnés ainsi du sang des noirs, directement ou par alliance avec les Chamites et les Sémites dégénérés, aient pu arriver à remplir le personnage important que leur attribue l’histoire.

Si donc on se croyait en droit de supposer, chez toutes leurs tribus, une mesure égale dans la proportion du mélange, il deviendrait difficile d’expliquer cliniquement la domination des plus illustres de ces dernières sur les populations assyriennes.

Mais, pour fixer la certitude, il suffit de comparer entre elles les langues zoroastriennes, ainsi que je l’ai déjà fait ailleurs.

Le zend, ce fait n’est pas douteux, parlé chez les Bactriens, habitants de cette Balk appelée en Orient la mère des villes (1)[1], les plus puissants des Zoroastriens primitifs, fut presque pur d’alliages sémitiques, et le dialecte de la Perside, qui ne jouit pas autant de cette prérogative, la posséda cependant dans



lui, a beaucoup de rapport avec les langues du nord de l’Asie. (Ouvr. cité, p. 76.) — Cette assertion appuie le système d’interprétation des inscriptions médiques proposé par M. de Saulcy.

(1) Les Bactriens, en zend Bakhdi, sont les Bahlikas du Mahabharata. Ils étaient parents, suivant ce poème, du dernier des Kouravas et de Pandou. Ainsi leur caractère profondément arian est bien et dûment établi. (Lassen, Indische Alterthumskunde, t. I, p. 297 ; voir aussi A. F. v. Schack, Heldensagen von Firdusi, in-8o, Berlin, 1851 ; Enleit., p. 16 et passim ; voir aussi Lassen, Zeitsch. f. d. K. d. Morgenl., qui identifie les Bactriens avec les Afghans, dont le nom national est Pouschtou, t. II, p. 53.) — Le nom de Balk, (persan) donné à la cité des Bactriens, n’est pas le plus ancien qu’ait porté cette ville. Elle s’est appelée précédemment Zariaspe. (Burnouf, Comment. sur le Yaçna, notes et éclaircissements, t. I, p. CXII.)

  1. (1) Les Bactriens, en zend Bakhdi, sont les Bahlikas du Mahabharata. Ils étaient parents, suivant ce poème, du dernier des Kouravas et de Pandou. Ainsi leur caractère profondément arian est bien et dûment établi. (Lassen, Indische Alterthumskunde, t. I, p. 297 ; voir aussi A. F. v. Schack, Heldensagen von Firdusi, in-8o, Berlin, 1851 ; Enleit., p. 16 et passim ; voir aussi Lassen, Zeitsch. f. d. K. d. Morgenl., qui identifie les Bactriens avec les Afghans, dont le nom national est Pouschtou, t. II, p. 53.) — Le nom de Balk, (persan) donné à la cité des Bactriens, n’est pas le plus ancien qu’ait porté cette ville. Elle s’est appelée précédemment Zariaspe. (Burnouf, Comment. sur le Yaçna, notes et éclaircissements, t. I, p. CXII.)