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lesquels, l’étant plus que les Chamites, permettent d’établir cette progression :

Noirs,
Chamites,
Sémites,
Iraniens.

On verra ensuite la monarchie de Darius couler au fond de l’élément sémitique et passer la palme au sang des Grecs, qui, bien que mélangés, étaient cependant, au temps d’Alexandre, plus libres d’alliages mélaniens.

Bientôt les Grecs, noyés dans l’essence asiatique, seront ethniquement inférieurs aux Romains, qui pousseront l’empire du monde d’une bonne distance de plus vers l’ouest, et qui, dans leur fusion faiblement jaune, blanche à un plus haut degré, et enfin sémitisée dans une progression croissante, auraient pourtant gardé la domination, si des compétiteurs plus blancs n’avaient encore une fois paru. Voilà pourquoi les Arians Germains fixèrent décidément la civilisation dans le nord-ouest.

De même que je viens de rappeler ce principe du livre premier, que la position géographique des nations ne fait nullement leur gloire et ne contribue (j’aurais pu l’ajouter) que dans une mesure minime à activer leur existence politique, intellectuelle, commerciale, de même encore pour les pays souverains les questions de climat restent non avenues, et ainsi que nous avons vu en Chine l’antique suprématie, donnée dans le premier temps au Yunnan, passer ensuite au Pé-tché-li ; que dans l’Inde les contrées du nord sont aujourd’hui les plus vivaces, quand, pendant de longs siècles, le sud, au contraire, l’emporta, ainsi il n’est pas, dans l’occident du monde, de climats qui n’aient eu leurs jours d’éclat et de puissance. Babylone où il ne pleut jamais, et l’Angleterre où il pleut toujours ; le Caire où le soleil est torride, Saint-Pétersbourg où le froid est mortel, voilà les extrêmes : la domination règne ou a régné dans ces différents lieux.

Je pourrais aussi, après ces questions, soulever celle de la fertilité : rien de plus inutile. La Hollande nous répond assez