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enfants d’Oolibama, Édomites[1], ils s’éteignirent devant la civilisation, comme s’éteignent aujourd’hui les aborigènes de l’Amérique septentrionale. Ils ne jouèrent aucun rôle politique. Leurs expéditions ne furent que des brigandages. On sait par l’histoire de Goliath qu’ils n’avaient plus d’autre rôle que de servir les haines de leurs spoliateurs contre les Israélites.

Quant aux Juifs, ils restèrent fidèles à l’influence ninivite tant que les Sémites la dirigèrent. Plus tard, lorsque le sceptre eut passé dans les mains des Arians Zoroastriens, comme les rapports de race n’existaient plus entre les dominateurs de la Mésopotamie et les nations du sud-ouest, il put y avoir obéissance politique : il n’y eut plus communion d’idées. Mais ces considérations seraient ici prématurées. Avant de descendre aux époques où elles doivent trouver leur place, il me reste beaucoup de faits à examiner, parmi lesquels ceux qui ont trait à l’Égypte réclament immédiatement l’attention.


CHAPITRE V.

Les Égyptiens, les Éthiopiens.

Jusqu’à présent il n’a encore été question que d’une seule civilisation, sortie du mélange de la race blanche des Chamites et des Sémites avec les noirs, et que j’ai appelée assyrienne. Elle acquit une influence non seulement longue, non seulement durable, mais éternelle, et ce n’est pas trop que de la considérer, même de nos jours, comme beaucoup plus importante par ses conséquences que toutes celles qui ont éclairé le monde, sauf la dernière.

  1. Deutéron., II, 12 « In Seir autem prius habitaverunt Horrhæi quibus expulsis atque deletis, habitaverunt filii Esaü, sicut fecit Israël in terra possessionis suæ, quam dedit illi Dominus. »