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C’est dans cette situation que croupirent désormais les races formées par les alliages chananéens.

Retournons aux autres branches des familles de Cham et de Sem.


CHAPITRE IV.

Les Assyriens ; les Hébreux ; les Choréens.

Le sentiment unanime de l’antiquité n’a jamais cessé d’attribuer aux peuples de la région mésopotamique cette supériorité marquée sur toutes les autres nations issues de Cham et de Sem, dont j’ai déjà touché quelques mots. Les Phéniciens étaient habiles ; les Carthaginois le furent à leur tour. Les États juifs, arabes, lydiens, phrygiens eurent leur éclat et leur gloire. Rien de mieux : en somme, ces planètes n’étaient que les satellites de la grande contrée où s’élaboraient leurs destinées. L’Assyrie dominait tout, sans conteste.

D’où pouvait provenir une telle supériorité ? La philologie va répondre strictement.

J’ai montré que le système des langues sémitiques était une extension imparfaite de celui des langues noires. C’est là seulement que se trouve l’idéal de ce mode d’idiome. Il est altéré dans l’arabe, plus incomplet encore dans l’hébreu, et je ne me suis pas avancé, dans la progression descendante, au delà de l’araméen, où la décadence des principes constitutifs est plus prononcée encore. On se trouve là comme un homme qui, s’enfonçant dans un passage souterrain, perd la lumière à mesure qu’il avance. En continuant de marcher, on reverra la clarté, mais ce sera par un autre côté de la caverne, et sa lueur sera différente.