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Mesdames et Messieurs, Théophile Gautier, Ce parfileur de mots si docte en son métier, Raconte, en une fraîche et riante odelette, Comment le mois de Mars prépare la toilette Nouvelle du printemps, et dans chaque buisson Serine au choeur ailé des oiseaux leur chanson ! Or c'est moi qui suis Mars ! et, précurseur des roses, J'efface nuitamment les empreintes moroses Dont le pied de l'hiver souilla le vert sentier. Je ravive les tons pâlis de l'églantier Et je repeins à neuf la coupole céleste ! Lutin joyeux, je vais à droite, à gauche, leste, Dérobant un rayon, ranimant une fleur, Faisant courir sur tout un souffle de chaleur. O larmes des jets d'eau, sources cristallisées, O gais bosquets, orgueil de mes Champs-Élysées, Réveillez-vous ! je veux entendre le clic-clac Des cochers mordorés qui reviennent du lac ! Que la foule circule et que les harmonies Des concerts, de la brise et des massifs fleuris, Célèbrent à la fois le Printemps de Paris !

CHANSON.

I

Sur les toits bleus où s'accroche Un gai rayon de sole