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villes, chante au lutrin, donne un coup de main pour rentrer les foins quand le temps menace, et est, avec le curé et le barbier, une des fortes têtes de l’endroit. Voilà le pain quotidien, ou, comme dit Gargantua, « la manne de bonne doctrine » qui est uniformément distribuée à tout petit Normand.


    naissance d’un cousin de notre poète. M. Lemerre, mon très gracieux éditeur, qui a donné en plusieurs circonstances à Albert Glatigny les preuves d’une amitié sincère et désintéressée, voudra bien, j’en suis persuadé, faire rechercher le véritable acte de naissance du rimeur qu’il a si bien publié, et substituer simplement à cette ennuyeuse note la prose plus brève et plus décisive de l’officier municipal, je ne veux pas toutefois quitter le bas de la page sans dire un mot de l’aimable petit livre de M. Job-Lazare. Ce pseudonyme cache le nom d’un homme de cœur et d’esprit, Alsacien de naissance, Français depuis 1871, comme avant, gros industriel, maire de son village et poète à ses heures. M. K*** (il ne voudrait pas être nommé en toutes lettres) fut l’ami d’Albert Glatigny, un ami des mauvais jours, et il lui appartenait, autant qu’à personne, de se faire le biographe du poète dont il avait toute la confiance et toute la sympathie. Le livre de M. K*** a son accent propre et contient un grand nombre de pièces très curieuses. Je n’entends pas du tout que ma notice dispense de le lire. — J’ai sous les yeux, grâce à l’obligeance de M. Victor Garien, un grand nombre d’articles relatifs à Glatigny. J’en distingue celui de M. Camille Pelletan. Celui-là est un portrait plein de relief, de couleur, de vie. Tous les biographes de Glatigny devront y recourir. (Alb. Glatigny, par Camille Pelletan, dans la Renaissance du 26 avril 1873.)