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repas de graisses, de fécules, de légumes verts, de crudités, de vin, de lait ; leur soulagement par le décubitus dorsal ; le trouble du sommeil au moins à 2 heures du matin.

Les signes physiques se groupent pour réaliser trois formes objectives : syndrôme de la diminution de tension abdominale, syndrôme de la sténose intestinale, syndrôme de la splanchnoptose, ces syndrômes se succédant chez un même malade dans l’ordre où ils sont énumérés. Les caractères objectifs qui se retrouvent dans tous les cas, sont : La diminution de tension abdominale (et intragastrointestinale, y compris le clapotement gastrique) ; la sensibilité à la pression du cœcum ; la possibilité de délimiter le cœcum par la palpation.

Si à ces deux syndrômes fonctionnel et physique fondamentaux, on ajoute le signe tiré de l’épreuve de la sangle, sensation de soulagement par l’épreuve de la sangle, sensation de faiblesse, de poids ou de chute du ventre par la contre-épreuve, cet ensemble symptomatique suffira pour asseoir le diagnostic de l’entéroptose.

En somme, pour ce qui concerne plus spécialement l’indication la sangle pelvienne, les symptômes qui sont justiciables de la sangle, « symptômes à sangle », c’est-à-dire les symptômes contre lesquels la sangle se montre le plus habituellement efficace, ceux que des observations bien pesées prouvent être directement justiciables de cet agent, sont les suivants : faiblesse, lassitude, délabrement, oppression, gêne de la marche et en particulier de la station debout immobile ; faiblesse, lourdeur, descente du ventre, en un mot, symptômes d’astatique abdominale ; douleurs des reins, du côté droit, gonflement du flanc droit. Aucun de ces symptômes pris isolément n’est bien entendu thérapeugnomonique de la sangle, mais l’efficacité de cet agent contre l’un ou l’autre de ces symptômes chez un malade, fait, de l’épreuve de la sangle, un signe de présomption de la maladie des ptoses.

La sangle agit dans ce cas, comme le fait la station couchée, en luttant contre les effets de la pesanteur sur des organes mal soutenus ; le déplacement de ces organes par la gravitation, déjà préjudiciable à leur fonction, se complique de la traction qu’ils exercent par leurs points d’attache sur les organes placés au-dessus d’eux, cette traction vient encore aggraver les effets de la pesanteur(fig. 4, 5, 6).

Telles sont les notions indispensables à connaître pour apprécier le rôle bienfaisant que peut jouer le médecin en n’ignorant