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toujours ; il y a une relation entre son degré et la nature, l’intensité des troubles nerveux du dyspeptique.

Chez ces mêmes malades on trouve avec une fréquence insolite d’autres signes, c’est le rein mobile, c’est le foie mobile, mais un rein, un foie mobiles spéciaux, le rein, le foie mobiles de l’hypocondre. Chez eux aussi, on trouve aussi le rein, le foie mobiles du flanc, mais ils sont dix fois plus rares.

Le rein mobile de l’hypocondre peut, chez un même sujet, devenir un rein mobile du flanc. On constate l’existence de stades intermédiaires. Ces variétés ne sont que les degrés d’un même processus ; c’est un processus d’abaissement, de ptose. Le rein est mobile parce qu’il est ptosé ; c’est la ptose du rein, et non sa mobilité ou son ectopie, qu’il faut combattre.

L’application, dans les dyspepsies nerveuses ou les névropathies où l’on trouve un rein mobile à l’hypocondre ou au flanc de la ceinture usitée pour fixer le rein, soulage les malades en supprimant brusquement la faiblesse, l’oppression, et en atténuant de suite les autres symptômes mésogastriques.

Cette même efficacité est observée chez les dyspeptiques ou névropathes à symptômes mésogastriques, alors même qu’ils n’ont pas de rein mobile, et aussi bien chez les hommes que chez les femmes ; les malaises combattus par la ceinture ne sont donc causés, ni par la ptose du rein, ni par celle de l’utérus. Il n’y a pas de relations entre le degré de ptose du rein ou de l’utérus et l’intensité des troubles nerveux ou dyspeptiques.

Si, pour vérifier l’indication de prescrire une ceinture, on se place derrière le malade et qu’on soulève son bas ventre, en le comprimant en même temps avec les mains placées sur les flancs (épreuve de la sangle), le malade exprime une sensation de soulagement de sa faiblesse, de son oppression et de son mal d’estomac. Si alors on cesse brusquement cette compression (contre-épreuve de la sangle), le malade perçoit à nouveau des malaises à la région mésogastrique et en signale un nouveau, la sensation de « chute du ventre ».

La ceinture soulage d’autant plus le malade qu’elle comprime et relève plus exactement le ventre par sa région la plus déclive. Ce n’est donc pas seulement en combattant la diminution de tension abdominale, c’est encore moins par une prétendue action suggestive, chère à certains auteurs, qu’agit la compression, c’est en refoulant de bas en haut les viscères abdominaux par une manœuvre qui rétrécit la capacité du ventre à sa partie inférieure. C’est donc que ces viscères étaient abaissés au même