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Car pour toi, loin des jeux d’une époque funeste,
Il conservait un cœur ardent et filial,
Et, si ta race un jour faisait un noble geste
Prêt à le prolonger dans le monde idéal.

Et c’est pourquoi, Patrie ! aujourd’hui que tu râles,
Étreignant les tronçons de ton glaive brisé ;
Que la Haine et la Mort sur leurs grands chevaux pâles
Piétinent du sabot ton sein martyrisé ;

Ne t’étonnes donc pas si, rompant son extase,
Il rentre dans le siècle à ton premier appel !
Regarde à l’horizon : son asile s’embrase !
La blanche tour d’ivoire est rouge sur le ciel !