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L’ÉPITAPHE




I l faisait une matinée splendide.

Une de ces matinées de mi-été, noyées de soleil et de parfums champêtres qui vous plantent une joie folle dans le cœur et vous donnent l’envie de gambader à travers monts et vaux, en rêvassant paresseusement.

Je pris donc mon bâton de route, allumai ma pipe et sifflai mon chien. Allant au hasard, je marchais depuis une demi-heure, lorsque mes pas vagabonds me portèrent vers un riant village, assis sur les rives verdoyantes du Richelieu, roulant avec une sérénité, qui n’est jamais troublée, ses ondes crystallines et opalines.

En arrière de l’église, dont le clocher séculaire était tout bruni par la rouille des ans, je découvris