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Tous les changements qui s’accomplissent sur cette rive semblent reporter bien loin l’époque où le flot de la Seine y débordait, aux plus légères crues, au milieu des glaïeuls et des saules ; nous n’en sommes cependant séparés que par quelques siècles. Ces arbres avaient survécu à la construction du quai ordonnée par Philippe le Bel ; c’était à leur ombrage que Michel de l’Hôpital venait se reposer les soirs d’été, et qu’assis le dos au fleuve, il devisait familièrement avec les passants. De nouveaux arbres y sont et y seront encore plantés, mais ils seront encadrés par de brillants hôtels. C’était riant, ce sera magnifique.

fulgence girard.