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Le Great-Eastern.


L’architecture navale est en voie d’accomplir d’éclatants progrès. Nous avons constaté ceux qu’ont réalisés la France et l’Amérique, et dont le vaisseau la Bretagne et le steamer le Vanderbilt sont à la fois les preuves et les monuments. L’Angleterre en prépare d’immenses.

Un de ses architectes, M. Brunel, — un Français d’origine, disons-le en passant, — dirige actuellement, à Millwall, dans les chantiers de la compagnie pour la navigation orientale, la construction d’un navire qui laissera bien loin derrière lui tous les bâtiments lancés à l’eau jusqu’à ce jour.

La flotte française a son géant, la marine américaine possède son colosse, les bassins anglais vont avoir… que devons-nous dire ?… leur monstre, en attachant toutefois à cette expression son sens originel : l’acception du mot prodige.

La Bretagne a 260 pieds anglais de l’étambot à l’étrave, le Vanderbilt en présente 340 ; mais que sont ces longueurs auprès de celle du Great-Eastern qui n’en mesure pas moins de 680 ?