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de temps en temps, de grands ravages. Ils ne sont pas sujets aux fièvres paludéennes.

J’ai eu dans une instruction criminelle, l’occasion de faire exhumer un Makoua. Le corps, enveloppe d’une toile cousue, avait été descendu dans une fosse orientée N.-S. et profonde d’un mètre environ ; dans la paroi occidentale, on avait creusé une espèce de grotte ou gisait le corps, allongé, posé sur le côté gauche, la face tournée vers l’Orient ; l’ouverture de la grotte avait été fermée par une moitié arrondie de pirogue qui achevait de recouvrir le corps à côté duquel ou avait déposé du riz, dans un fragment de sajoie, et un petit pot qui avait dû contenir un liquide.

Les Malgaches purs sont surtout des Sakalaves, des Antakares, des Betsimitsaracs, types bien connus et décrits dans tous les voyages à Madagascar, et quelques Hovas, à la physionomie malaise ou chinoise. Fort nombreux à Mayotte et à Mohéli, qu’ils ont tenues sont leur domination pendant plusieurs années, les Malgaches ont à peu près conservé les mœurs de leur pays, et leurs villages sont distincts des villages arabes ou cafres. Cependant, depuis quelques années, les Arabes prennent sur eux une grande suprématie, et ils finiront par s’effacer complètement ou se convertit au mahométisme.

Ils sont généralement grands et bien faits ; leur teint est cuivré ; leurs cheveux, très abondants, frisent sans être trop crépus ; leurs épaules un peu trop relevées, les font ressembler aux anciens dessins égyptiens ; quelques femmes malgaches sont très belles. Les hommes portent le simbou et une camisole ;