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C. Mourmouroni. – Excellent bois de construction pour boutres, charpentes, charrettes, planches, etc., et de longue durée.
C. Cadoque. – Fébrifuge ; le fruit sert à une espèce de jeu de dames.
R. Oranger.
C. Citronnier. – Fruits petits, mais très acides.
C. Vagansailler. – Les écorces des fruits pourraient être employées pour liqueurs, etc.

Ces arbres, avec beaucoup d’autres que je n’ai pu déterminer, n’ont pas été introduits par l’homme et forment, en quelques endroits, des futaies très belles. Les énormes troncs blanchâtres des baobabs, les colonnes et les feuilles élégantes des aréquiers, les troncs et les racines bizarres des ficus, les lianes innombrables, parmi lesquelles la liane à caoutchouc, sous bois, les ananas, les caféiers, les piments, les bêtels, les ignames, les vacouas, les aloës, les énormes fougères, donnent un caractère particulier et très pittoresque aux paysages de ces forêts.

Entre les forêts uniquement composées d’arbres indigènes et les cultures, s’étendent les pâturages et les terres à riz où sont disséminés des mourandas, des baobabs, des cocotiers, des manguiers, des rafias, des jujubiers, des ricins, des pignons d’Inde, des indigotiers, etc. Les clairières et les crêtes dénudées sont couvertes de fougères, de graminées dont une espèce, la spartine arondinacée atteint jusqu’à huit ou dix pieds de hauteur, et de quelques légumineuses ; une de ces dernières porte une gousse, connue sous le nom de pois à gratter, couverte d’un velours jaune, qui remplace avantageusement l’ortie auprès des jambes des passants.