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vraisemblable qu’Edrisi indique clairement les distances qui séparaient de la côte des Zendjes, les îles qu’il a décrites sont le nom de Zaledj, et qui ne peuvent être que les Comores ; son erreur ne porte donc pas sur la position de ces îles, qu’il indique à peu près exactement, mais seulement sur la description qu’il en a faite. Examinons maintenant quelques renseignements donnés sur l’île Comor par Edrisi et Ibn-Saïd.

Edrisi, 1er climat. 9ème section : « Nous disons donc qu’au midi de cette mer est une partie du Sofala et qu’au nombre des lieux habités de ce pays est la ville de Djebesta, peu considérable. On y trouve de l’or en quantité…. Les habitants de Djebesta n’ayant ni navires, ni bêtes de somme pour porter leurs fardeaux, sont obligés de les porters eux-mêmes…. Ceux de Comor et les marchands du pays du Mahradja viennent chez eux, en sont bien accueillis et trafiquent avec eux. De la ville de Djebesta à celle de Daghouta, trois jours et trois nuits par mer, et à l’île Comor un jour ».

Ibn-Saïd, 5ème section : « On trouve dans cette 5ème section, parmi les villes des Zendj qui sont connues, Mélinde, par 81° de longitude et 2°50’de latitude ; elle est située sur une baie qui se développe à l’occident et où se jette un fleuve qui descend de la montagne de Comr. Sur les bords de ce golfe, sont de nombreuses habitations appartenant aux Zendj ; Les habitations des peuples de Comr se trouvent au midi…. Puis viennent les villes du pays de Sofala ; Banyna…. Banyna a une baie assez longue dans laquelle débouche un fleuve qui vient des montagnes de Comr, situées à l’est…. ».