Page:Gevrey - Essai sur les Comores, 1870.djvu/34

Cette page n’a pas encore été corrigée

Rapprochons maintenant de la description d’Edrisi quelques passages d’une relation attribuée au voyageur Soliman, contemporain de Massoudi : « Au-delà de ces îles (les Lakedives et les Maldives), dans la mer de Herkend, est Serendib, la principale de toutes ces îles qu’ils appellent Debja. Elle est toute entourée de la mer, et il y a des endroits de sa côte où l’on pêche des perles….. De cet endroit (El-Gebalou) les vaisseaux font voile vers Calabar qui est le nom d’un royaume tirant à la droite, au-delà de l’Inde….. Les habitants y sont vêtus de vestes rayées connues sous le nom de Fouta…. De là, ils passent en dix jours à Kadrandje…. Dans ce lieu, il y a une montagne fort élevée qui n’est peuplée que d’esclaves et de larrons fugitifs…. On dit aussi que près de Zabedj, il y a une montagne appelée la montagne du feu, de laquelle personne ne peut approcher ; le jour, il en sort une épaisse fumée, et pendant la nuit, elle jette des flammes. Il sort du pied de cette montagne deux fontaines d’eau douce, l’une chaude et l’autre froide ».

Andja-bé, en antalote, signifie grande main.

On peut y joindre les relations d’Abou-Zeïd et d’Ibn-Saïd.

« Nous parlerons ensuite, dit Abou-Zeïd, du royaume de Zabedj, situé en face de la Chine et qui en est éloigné d’un mois de navigation…. Le roi de ce pays s’appelle Mahradja…. Il est maître de plusieurs îles qui sont aux environs ; son royaume a plus de 1000 lieues d’étendue. Parmi ces îles est celle de Cherbeza…., celle de Rahmi…. Celle de Cala qui est au milieu de la route entre la Chine et