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plus considérable de toutes celles qui s’y trouvaient, puisqu’elle donnait son nom à la mer environnante. L’assertion de Massoudi relative à la population musulmane de Cambalou est reproduite par Marco Paulo(40) pour Madagascar, qui, en outre, donne à cette île des éléphants, des chameaux et d’autres animaux qui n’y ont certainement jamais existé ; et pourtant personne n’a mis en doute que Marco Paulo ait voulu parler de Madagascar. Enfin, les boutres arabes passent, il est vrai, par les Comores pour se rendre à Madagascar, mais c’est surtout lorsqu’ils s’y rendent de Zanzibar et qu’ils vont à la côte orientale ; ceux qui s’y rendaient des ports du Sofala avaient certainement avantage à traverser directement le canal, sans remonter jusqu’aux Comores, situées précisément dans la plus grande largeur du canal de Mozambique. En tout cas, l’argument peut être retourné, car il serait étonnant que Massoudi, s’il fût allé à la Grande Comore, n’eût pas dit un mot des autres îles du groupe.

Edrisi donne, sur les îles de la mer des Zendjes, des détails plus complets : « 1er climat. 7è section. Cette section comprend la description d’une partie de la mer des Indes et de la totalité des îles qui s’y trouvent, et qui sont habitées par des peuples de races diverses…. En face du rivage des Zendj sont les îles de Zaledj. Elles sont nombreuses et vastes ; leurs habitants sont très basanés, et tout ce qu’on y cultive de dorrha, de canne à sucre et d’arbres de camphre, y est de couleur noire. Au nombre de ces îles est l’île de Cherboua, dont la circonférence est, à ce qu’on dit, de 1,200 milles et ou