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en résulte des dérangements irréparables ; la saison favorable passe, on coupe dans la boue, on manipule dans l’eau, les plantations et les recoupes sont compromises, les produits diminuent de moitié, bref, on voit se produire tous les inconvénients signalés plus haut. La création, par le gouvernement, d’ateliers sérieux de réparation pour ses navires de guerre aurait rendu d’immenses services aux concessionnaires en permettant de faire rapidement une foule de réparations très-longues et quelquefois impossible avec l’outillage, nécessairement imparfait, des ateliers privés. Une autre source d’accidents, c’est l’imprévoyance avec laquelle on a couvert en chaume la plupart des usines, qui sont continuellement exposées à prendre feu pendant la manipulation. Il ne serait pourtant pas impossible ni même difficile de fabriquer des tuiles avec les argile qui abondent à Mayotte ; mais personnes n’y a songé, ou tout au moins, ne l’a fait jusqu’à présent. Il y a à Mayotte douze usines, pouvant manipuler le double des cannes qui les entourent ; il faudrait, aujourd’hui, établir des routes nombreuses et bien ferrées qui permissent aux charrettes de circuler avec des chargements de cannes. Les routes actuelles sont insuffisantes ; on s’est contenté pour les faire, de découvrir la terre et de tracer deux fossés, sans empierrer la voie, aussi les charrettes, même vides, y enfoncent-elles jusqu’au moyeu, dans la poussière, pendant la saison sèche et dans la boue pendant l’hivernage. Quelques bonnes routes permettraient aux petits concessionnaires de planter des cannes et de les porter