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la deuxième volée, il amena et éteignit tous ses feux. Son mouvement d’arrivée l’avait entraîné sous le vent très-près de la Minerve et du Victor ; je crus devoir le laisser à ces bâtiments et serrer aussitôt pour aller amariner le premier amené et réduire le dernier. Je ne tardai pas à le rejoindre, et à la deuxième volée ses feux tombèrent. J’envoyai prendre possession de suite de ces deux bâtiments et me dirigeai vers la Minerve. Je la ralliai à dix heures ; mais mon étonnement fut des plus grands de la trouver seule. Le capitaine me rendit compte que le bâtiment que j’avais abandonné, amené près d’elle, profitant de la grande obscurité de la nuit, et surtout de la sécurité qui lui donnait son pavillon amené, avait, contre les lois de l’honneur et de la guerre, fui de dessous sa volée. Il fallu s’occuper de l’amarinage des deux autres. Ces vaisseaux, nommés le Celon et le Windarn, venaient du cap et allaient à Madras ; ils étaient armés de trente canons et avaient à bord chacun quatre cents hommes de troupes composant le 24è régiment d’infanterie ; officier général, colonel, drapeaux, tout était à bord ; ce qui explique leur vigoureuse résistance. L’indigne fuyard se nomme l’Astel ; c’etait le vaisseau le plus fort. La division ayant besoin de réparations, je fis route pour l’île d’Anjouan. » (3 juillet 1810) Rapport du Commandant Duperré. Précis historique de la marine française. Chassériau). Amadi avait épousé une femme Sakalave, parente de Tsi-Lévâlou, fils de Tsi-Maloum, un des principaux chefs du Bouéni, plus connu sous le nom d’Andrian-Souli. Pendant tout son règne, Amadi eut à lutter