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la quantité de pluie qui tombe du 1èr janvier au 31 décembre varie, suivant les années, de 2m,80 à 3m au pluviomètre ; au versant oriental elle est de 2m à 2m,50 ; tandis que sur l’îlot Dzaoudzi elle n’est que de 1m,50. En pourtant ces trois zones sont comprises dans une largeur d’environ 20 kilomètres.

Les nuages descendent très-rarement au-dessous des hauts sommets ; leur hauteur minima est 500m environ. Un léger brouillard couvre souvent, le soir et le matin, les marais du littoral et l’embouchure des vallées ; il ne s’élève pas visiblement au-dessus de 15m à 50m, et disparaît au lever du soleil ; on n’en voit jamais dans l’intérieur. 
L’humidité générale est considérable, même pendant la saison sèche ; elle s’explique, d’ailleurs, en toute saison, par l’immense étendue  de coraux et de littoral qui reste découverte à chaque marée base et forme une surface d’évaporation considérable. Les toits de Dzaoudzi sont continuellement couverts d’efflorescences salines. Pendant  l’hivernage, les orages sont très-fréquents ; chaque année la foudre tombe sur quelque point  de la Grande-Terre ; en 1864, elle est tombée sur une maison à Dzaoudzi ; on a remarqué quelques trombes autour de Mayotte. Les vents ont une régularité remarquable pendant la saison sèche ; ils sont entre-coupes, pendant l’hivernage, de calmes fort pénibles qui durent quelquefois de dix à quinze jours.
D’après M. Jehenne, l’heure de la pleine mer dans les syzygies est 4h 30m, au lieu de 5h 45m, comme l’avait indique Horsburgh pour l’établissement du port. La différence du niveau entre la haute et la basse