Page:Georges Damian Mousme d amour 1928.djvu/12

Cette page n’a pas encore été corrigée
— 10 —

âmes chinoises, n’allait pas pousser le gaillard à quelque sale coquinerie devers moi. On peut croire que je ne perdais pas un de ses gestes.

Soudain, il appela. Deux de ses sous-ordres apparurent. Il leur donna un ordre, en chinois du nord, que je ne comprenais pas, et trois minutes après, les deux types, dont la malpropreté était ignoble, vinrent avec deux femmes épouvantées qui se jetèrent aux pieds du chef.

Il leur dit quelque chose en me désignant et elles se relevèrent avec une visible épouvante. Là-dessus, il affirma.

— Tu dois être heureux des attentions que j’ai à ton égard ?

— N’en doute pas, répondis-je. Durant sept fois sept ans le souvenir des bontés que tu manifestes me restera à l’esprit.

— Alors, complète donc la satisfaction que j’éprouve à t’être agréable en choisissant, de ces deux femmes, celle sur qui tu auras à exercer ton adresse.

Je souris hautainement.

— Ne compte pas que je vais décharger mon arme, qui est ma seule défense contre les rôdeurs comme il en existe trop dans ton pays.

Il haussa les épaules :

— Je vais te donner un revolver chargé, car, je ne te le cache pas, la méfiance dont tu parais témoigner envers moi me blesse beaucoup.

— Et que ferai-je de ton revolver ?

— Tu auras à encadrer une de ces filles de tes