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demption de perfection ; seulement chacun d’eux interprète ces choses à sa manière.

Il en est, par exemple, qui, en imagination, bâtissent une couche nuptiale, l’ornent, et au moyen de quelques mots profanes prétendait faire des noces mystiques, à l’instar des alliances sublimes dont nous avons déjà parlé. À d’autres, il plaît mieux de baptiser au nom du Père universel et inconnu, au nom de la Vérité, mère de toutes choses, et au nom de celui qui descendit sur Jésus pour réunir, dans une rédemption et une communion unique, toutes les vertus. Ceux-ci préfèrent jeter dans l’étonnement et l’effroi les hommes qu’ils trompent, en prononçant des mots hébreux, tels que basema, cacabasa, bæænaora, mystadia, ruada, cusia, cacoraba, babefor, calathi (les explications varient). Voici ce que signifient ces mots : « J’invoque celui qui est au-dessus de toute puissance, celui qui s’appelle Lumière, Esprit et Vie ; je l’appelle, parce qu’il a régné sur le corps. » Voici encore d’autres paroles mystiques de la rédemption, dont quelques autres d’entre eux se servent : « Le nom qui est caché par toute divinité, puissance et vérité, ce nom puissant, revêtu par Jésus de Nazareth dans les vies de la Lumière, le Christ, le Seigneur, vivant par l’Esprit saint, pour la rédemption des anges. » Ce nom tout entier est : Messia, Uphareg, Namamsaeman, Chaldeam, Mosomedea, Acphrané, Psana, Jesus Nazaris. Ces derniers mots signifient : « Je ne divise ni le cœur, ni la puissance céleste qui a la miséricorde en partage, puissé-je jouir de ton nom, Sauveur de la vérité ! » Ce sont là les paroles sacramentelles de l’initiateur ; écoutez ce qu’à son tour répond l’initié : « Raffermi et racheté, j’arrache mon âme à ce siècle, à tout ce qui dépend du siècle ; je le fais au nom de Jao, qui a racheté son âme dans la rédemption et la vie du Christ. » Les assistants répondent : « Paix à tous ceux sur qui ce nom a reposé. » Alors on fait une onction balsamique sur l’initié, et cette onction, qui est d’un parfum exquis, est le symbole de toutes les perfections.

Il en est d’autres, parmi eux, qui jugeaient inutile de don-