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verrez ; cela vous portera malheur, si vous ne vous hâtez pas de réparer de tels scandales ; cela vous portera malheur, si vous persistez à faire travailler le jour qui est consacré à Dieu dans toutes les religions, et qui n’est un jour ordinaire que pour les athées.

Deux royaumes catholiques, le Portugal et l’Espagne, sont en proie aux fureurs combinées du protestantisme et de l’incrédulité. Les biens consacrés par la piété au culte de Dieu et à l’entretien de ses ministres y sont confisqués, les monastères fermés, les religieux massacrés ou plongés dans une affreuse misère : cela porte malheur ! Christine, Dona Maria, les instigateurs et fauteurs de leurs usurpations, le verront. Ici le passé est garant de l’avenir. Ce qu’a fait Dieu pour la religion pendant dix-huit cents ans, il le fera, n’en doutez pas, jusqu’à la fin du monde.

Ainsi l’invariabilité, la perpétuité de l’Église catholique, de son gouvernement, de sa foi, est un perpétuel miracle que nous avons sous les yeux et qui nous confirme les anciens miracles que nous n’avons pas vus. Cette invariabilité, cette perpétuité est un fait qui sera particulièrement visible et palpable pour les gens du monde qui liront cette traduction des Pères de l’Église. Nous leur demandons une seule chose, c’est qu’en lisant ils aient la pensée de comparer ce qu’ils liront avec ce qu’ils entendent prêcher dans nos églises.

S’ils lisent dans cette pensée, ils tireront de leurs lectures de nouvelles et profondes convictions, et Dieu aura béni notre travail.