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admettaient le symbole des apôtres, où il est dit sans restriction : je crois la rémission des péchés.

Ils étaient inconséquents, les pélagiens qui, d’une part, niaient le mystère du péché originel, et de l’autre reconnaissaient la nécessité de baptiser les enfants. Le baptême est institué pour la rémission des péchés ; comment ne concluaient-ils pas que, si le baptême est nécessaire aux enfants, c’est qu’ils naissent coupables de péché, enfants de colère, ainsi que parle l’Écriture ?

Ils étaient inconséquents, les donatistes qui réduisaient la vraie Église à leur petit nombre, et qui, dans la récitation du symbole des apôtres, disaient avec tous les catholiques : je crois la sainte église catholique. Catholique signifie universel.

Ils étaient inconséquents, les macédoniens qui, vers la fin du 4e siècle, vinrent attaquer la divinité du Saint-Esprit, tout en confessant celle du Fils. Ils baptisaient au nom du père, du fils et du saint-esprit ; ils croyaient qu’il n’y avait point de baptême, si le Saint-Esprit n’y était pas invoqué à l’égal du Père et du Fils. Comment n’en inféraient-ils pas que le Saint-Esprit est Dieu comme le Père et le Fils, le même Dieu que le Père et le Fils ?

Ils étaient inconséquents, les nestoriens qui, au 5e siècle, s’élevèrent contre la foi de l’Église sur l’ineffable mystère de l’union hypostatique du Verbe éternel avec la nature humaine, divisant Jésus-Christ en deux personnes : l’une divine, l’autre humaine ; supposant deux Jésus-Christ bien distincts et bien différents : l’un Dieu, l’autre homme ; ne voyant que l’homme qui soit né de la vierge Marie, et par là dépouillant la sainte Vierge de son titre de mère de Dieu ; n’attribuant qu’à l’homme la passion et la mort du Sauveur, et par là ôtant aux actes de la rédemption leur mérite infini, et à Dieu la satisfaction infinie qu’exigeait sa majesté outragée par les péchés des hommes.

Quoi ! les nestoriens défendaient contre l’arianisme le symbole de Nicée, et ils ne s’apercevaient pas que leur propre