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NOTES DU TABLEAU HISTORIQUE DU SECOND SIÈCLE.



Adrien.


On dit qu’Adrien, ce sont les paroles de Lampride, voulut faire recevoir Jésus-Christ au nombre des dieux. « Il fit bâtir dans toutes les villes des temples sans simulacres, qu’on nomme encore aujourd’hui Adrianées, parce qu’on n’y voit pas d’idoles et qu’ils avaient été préparés par Adrien pour Jésus-Christ ; mais il ne le fit pas à cause des oracles, qui déclarèrent que s’il en était ainsi tout le monde embrasserait la religion chrétienne, et que les autres temples deviendraient déserts. » On lit dans une lettre qu’Adrien écrivit à Servien, son beau-frère, l’an 132, que la ville d’Alexandrie était partagée entre les adorateurs de Sérapis et les Chrétiens, et que ces derniers y avaient un évêque. Ainsi le Christianisme se répandait sans la faveur des princes, et, comme on l’a dit, le vaisseau de l’Église ne devait arriver au port que par des tempêtes.

Adrien ne conserva pas longtemps ses sentiments favorables pour les Chrétiens. La chronique des Samaritains porte que l’an 132 de Jésus-Christ, cet empereur fit mourir en Égypte un grand nombre de Chrétiens.


Mœurs romaines. — Repas de Lucius Vérus.


On peut voir, par le passage suivant, quel était le luxe employé alors par les Romains dans leurs repas :

Lucius Vérus réunit dans un souper douze convives. Les plats sont d’argent, de vermeil et d’or ; on les donne à celui devant qui ils sont ser-