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vos paroles : la duplicité est un piége qui conduit à la mort. Vous serez soumis au Seigneur, et vous aurez pour les princes, ses images, une crainte respectueuse.

Vous ne commanderez pas avec amertume à votre serviteur et à votre servante, qui espèrent en un même Dieu.

Vous avez à craindre ce Dieu qui règne également sur nous.

Quand il appelle il ne considère pas les personnes, mais les dispositions que l’Esprit saint met dans les cœurs.

Partagez avec votre prochain tout ce que vous avez, sans rien retenir en propre. Aimez à vous trouver parmi les fidèles ; consolez-les par vos discours et par vos visites, étudiez-vous à sauver des âmes.

Travaillez du moins pour racheter vos péchés. Donnez sans hésitation et sans murmure ; donnez à quiconque vous demande, et vous connaîtrez celui qui sait récompenser. Confessez vos péchés : ne vous présentez pas devant le Seigneur avec une conscience coupable.

Telle est la voie de la lumière ; la voie des ténèbres et de l’aveuglement est oblique et pleine de malédiction, elle est le chemin du supplice et de la mort éternelle. Là sont les maux qui perdent les âmes : l’idolâtrie, l’audace, l’orgueil du pouvoir, l’hypocrisie, la duplicité de cœur, l’adultère, l’homicide, le vol, la jactance, l’apostasie, la ruse, la malice, l’impudence, l’empoisonnement, la magie, l’avarice, le mépris de Dieu.

Ceux qui suivent cette voie persécutent la vertu, haïssent la vérité, aiment le mensonge ; ils refusent de rendre justice à la veuve et à l’orphelin ; ils veillent non dans la crainte de Dieu, mais pour le mal.

La patience, et la douceur sont loin d’eux. Ils ne consultent que l’intérêt. Ils n’ont aucune pitié des malheureux, et ils se mettent peu en peine de celui qui souffre.

Ils ne connaissent point celui qui les a faits. Meurtriers de leurs enfants, ils font périr l’ouvrage de Dieu avant qu’il soit né. Ils détournent leurs yeux de l’indigent, ils écrasent l’affligé. Défenseurs complaisants du riche, juges iniques du pauvre, ils sont de tous les crimes.