Page:Genlis - Théâtre de société, Tome 1, 1781.djvu/284

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Le Vicomte, lui tenant toujours le bras.

C’est un tremblement qui m’est naturel ; ce mal me tient depuis plusieurs années. Vous auriez pu le remarquer plus tôt.

Léontine.

À votre âge ! cela est étonnant. Je n’y avois jamais pris garde.

Dorothée.

Mon Dieu ! Vicomte, vous avez un air singulier, tout étonné. Est-ce qu’elle a beaucoup de fièvre ? Comment trouvez-vous son pouls ?

Le Vicomte.

Ah ! j’y voudrois plus d’émotion encore.

Dorothée.

Mais voilà un beau souhait !

Le Vicomte.

Eh, oui, c’est qu’il est trop concentré.

Dorothée.

Vous m’effrayez… Moi j’ai envie à présent qu’elle se couche, & que nous passions la nuit dans sa chambre.