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Dorothée.

Oh ! pour moi, je n’ai nulle peine ; car je ne m’en défends pas ; j’y cède de tout mon cœur. Il m’attendrit, il me touche : & je voudrois qu’il fût-là caché dans quelque coin, & qu’il m’entendît.

Le Vicomte.

Ne badinez pas, il en est très-capable ; & je ne serois point du tout étonné, si l’on m’apprenoit qu’il n’a pas perdu un mot de toute notre conversation.

Dorothée.

Je le crois ; car il est fort vraisemblable qu’il ait voulu savoir l’opinion de Léontine sur sa fête. Je parierois qu’il est caché dans quelque niche qu’il aura fait faire exprès. Tenez, voyez-vous ce gros arbre là-bas ? Il est creux, je suis persuadée… (À Léontine.) Mon Dieu ! qu’avez-vous donc, vous palissez ?

Léontine.

Je souffre… J’ai un mal de tête affreux.

Dorothée.

Il faut rentrer.