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Mlle DE CLERMONT,

NOUVELLE HISTORIQUE.[1]





Non, quoi qu’en disent les amans et les poètes, ce n’est point loin des cités fastueuses, ce n’est point dans la solitude et sous le chaume, que l’amour règne

  1. Le fond de cette histoire et presque tous les détails qu’elle contient sont vrais ; l’auteur les tient d’une personne (feue madame la marquise de Puisieulx-Sillery) qui fut aussi recom­mandable par la sincérité de son caractère que par la supériorité de son esprit, et que mademoiselle de Clermont honora pendant vingt ans, et jusqu’à sa mort, de son amitié la plus intime.

    Ce fut à Chantilly même, et dans la fatale allée qui porte encore le nom de Melun que cette histoire fut contée pour la première fois à l’auteur qui l’écrivit alors, et ensuite oublia ce petit manuscrit pendant trente ans. Il n’étoit pas entièrement achevé, on n’a fait que sup­primer plusieurs détails et ajouter le dénoue­ment.