Page:Genlis - Nouveaux contes moraux et nouvelles historiques, tome 3, 1802.pdf/317

Cette page a été validée par deux contributeurs.
313
LE BONHOMME.

tourner, à moitié, le dos à sa tante et au chevalier, qu’elle n’osoit regarder. On entendit le bruit d’une voiture ; madame de Béville sonne pour demander ce que c’est. Le valet-de-chambre répond que c’est M. de Férioles qui part précipitamment avec son domestique qui s’est trouvé fort mal, et qu’il le mène à Paris. Le baron sort. M. de Férioles, dit dédaigneusement madame de Béville, nous épargne la douleur des adieux… c’est d’une politesse parfaite… — La liberté de la campagne ! reprit négligemment le chevalier en achevant sa tasse de thé ; d’ailleurs, madame, c’est peut-être l’usage à Dole et à Besançon… — Conçoit-on cette folie, dit madame de Béville, de mener son laquais à Paris pour une morsure à la main ? — N’a-t-on pas dit que Jacquot venoit d’avoir une attaque de nerfs ?… — Jacquot, une attaque de nerfs ! c’est charmant » ! Dans cet endroit de la conversation, la petite chienne de madame de Béville, repoussée par sa maîtresse, montra les dents en grognant : Mon dieu ! madame, dit le chevalier, Follette n’est-elle