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DÉROUTÉ.

son consentement, en lui proposant un gendre aimable, riche et d’un rang distingué. Cependant Darmond regretta Melcy, auquel Léontine et Rosenthall firent un mérite du sacrifice de ses prétentions. L’oncle de Melcy bouda Darmond, se fâcha contre Léontine, et plaignit son neveu. La charmante Léontine épousa l’heureux Rosenthall, et peu de mois après, Melcy, chéri de son oncle, et connoissant mieux l’indulgente bonté de son caractère, conduisit la belle Bathilde dans ses bras, et lui conta son histoire : le bon oncle pleura, admira la providence, trouva sa nièce belle comme un ange, et approuva le mariage. Le bonheur de Bathilde et de Melcy, mit le comble à celui de Léontine et de Rosenthall : ces quatre personnes, vivant ensemble dans une agréable retraite, jouissent d’une félicité qui sera sans doute aussi durable qu’elle est pure, puisqu’elle est formée par la vertu, par l’amour et par l’amitié.