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chapitre vii

correction de nos fautes, et à la pratique des vertus chrétiennes et religieuses, qui sont l’humilité, la charité, l’obéissance, etc. ; qu’ils nous ont toujours enseigné que le moyen d’obtenir ces vertus était d’avoir recours à la prière, de demander sans cesse à Dieu son secours et sa grâce ; qu’il ne la refusait à personne, qu’il la donnait à tous, comme il était mort pour tous…

« Je crois fermement que les commandements de Dieu et toutes les autres vertus à quoi nous sommes obligés en qualité de chrétiens ne sont point des choses impossibles, mais au contraire je crois assurément que le joug de Jésus-Christ est doux, et que sa charge est légère, comme il le dit lui-même.

« Je crois que comme c’est Dieu qui nous a donné des commandements, c’est lui aussi qui nous donne la grâce qui nous est nécessaire pour les accomplir, et qu’ainsi on ne doit attribuer la perte de ceux qui périssent, sinon à leur propre corruption et au mépris qu’ils font de la grâce que Dieu leur avait donnée; c’est pourquoi Dieu leur fait justement ce reproche Ta perdition vient de toi, ô Israël.

« Je crois que le pape est le chef de l’Église, et le vicaire de Jésus-Christ en terre. C’est en suite de cela que je le révère, que je le respecte, que je l’honore, que je prie Dieu tous les jours pour lui, et surtout que je condamne toutes les hérésies qu’il a condamnées.

« Je crois tout ce que l’Église croit. Je n’ai pas de plus grand désir que de mourir dans son sein, et je m’estimerais heureuse de donner ma vie pour la défense de ma foi. »

On conçoit aisément que le visiteur lui ait répondu : « Votre foi est catholique et orthodoxe, ma fille… J’ai