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loir, elle m’avait entendu faire une question bien indiscrète à madame. Je la priai de s’expliquer et elle m’apprit que, depuis le retour de son fils, madame d’Ablancourt était brouillée avec sa sœur de Saint-Marcel ; qu’elle n’aimait point qu’on lui parlât d’elle, parce que cette dame était cause de tous les chagrins que M. Léon lui avait donnés. « Et quels sont donc ces chagrins — Quoi ! vous ne savez pas que monsieur devait épouser mademoiselle de Séligny ? qu’il l’a refusée pour une belle personne dont il est devenu amoureux comme un fou pendant le voyage de Saint-Marcel ; que c’est madame de Genissieux qui a mené toute cette intrigué, et que madame est furieuse contre elle ? Comment ! il y a bientôt deux mois que vous êtes ici, et vous n’êtes pas