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d’être rappelé ; c’était le fatal projet qu’avait eu mon oncle qui lui rendait un parent si précieux. C’était la seule obligation que j’eusse à ce mariage, et l’idée de savoir mon frère établi avec sa femme, dans le château de mon oncle, adoucissait souvent les peines dont mon cœur était plein.

Je passais toujours pour la sœur d’un négociant de Joigny, et je ne citais dans la conversation que le temps où j’avais habité Paris. Je demandais un jour à madame d’Ablancourt si elle avait des parens en province. Elle me répondit froidement que ses deux sœurs l’habitaient et qu’elle ne les avait pas vues depuis long-temps.

Lorsque je me retirai le soir, mademoiselle Fanny, en venant m’offrir ses services, me dit que, sans le vou-