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fit asseoir, on m’apporta un verre d’eau que je bus le plus lentement possible, et lorsque je sortis je ne vis plus personne. Je rentrai en me promettant bien de ne plus m’exposer à l’avenir. Adrien à Paris, m’engageait à prendre encore plus de précautions ; je refusais souvent de sortir avec madame d’Ablancourt prétextant tantôt des occupations, tantôt une migraine, et n’allant jamais dans les promenades publiques.

L’arrivée de mon frère à Saint-Marcel me causait aussi beaucoup d’inquiétude. Je regrettais cet instant délicieux où j’aurais pu le revoir et le remettre bien avec mon oncle ; mais tout en déplorant le malheur qui me privait de jouir d’un plaisir si vif et si pur, je m’applaudissais en songeant que c’était à moi qu’Eugène devait