Page:Gay - Albertine de Saint-Albe, Tome II.djvu/87

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Émilie l’embrassa, et lui dit les choses les plus obligeantes. Tout ceci se passait à part, tandis que ces messieurs délibéraient ensemble.

Le résultat de la délibération fut que mon frère retournerait sur-le-champ à Joigny où je pouvais m’être rendue ; qu’Adrien, de son côté, partirait pour Paris. Que là, par les soins et les conseils de son amie madame de Séligny, il parviendrait à découvrir quelques traces de ma fuite, et qu’il en donnerait aussitôt avis à toute la famille.

Ce plan, bien concerté, parut un chef-d’œuvre de conception, et ils commencèrent à espérer que je ne pourrais pas leur échapper plus long-temps.