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oncle ; donnez-moi tous les renseignemens dont j’ai besoin. »

Mon oncle envoya chercher Adrien, ancien ami de mon frère ; ils s’embrassèrent et se revirent avec plaisir et douleur, se faisant tout à la fois des complimens de félicitations et de condoléance. On délibéra ensuite sur le parti qu’il fallait prendre. Les avis étaient partagés. Sur ces entrefaites, madame Blanchard arriva. Rien ne put l’empêcher de s’élancer dans les bras de son cher Eugène. Il l’embrassa de bon cœur, et la remercia de son dévouement, l’appela son défenseur, et la conduisit à sa femme qui voulut aussi l’embrasser ; mais madame Blanchard qui savait vivre, recula de deux pas d’un air à la fois modeste et capable ; enfin elle céda,