Page:Gay - Albertine de Saint-Albe, Tome II.djvu/84

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

oncle, et y pénètre de force. Aussitôt que M. de Saint-Albe l’aperçut, il s’écria : « Eh bien ! Monsieur, vous voyez l’effet du mauvais exemple que vous avez donné à votre sœur. Vous vous êtes marié contre mon gré, et elle fuit un mari de mon choix. Ne suis-je pas bien à plaindre avec une telle famille ! »

Eugène et sa femme se jetèrent à ses genoux qu’ils embrassaient en versant des larmes, sans oser dire un mot. Mon oncle, ému de ce spectacle, les releva en disant brusquement : « Mêlons nos chagrins, voilà ce que nous avons de commun dans ce moment. Votre sœur s’est amourachée du baron d’Ablancourt et a fui Adrien Desmousseaux à qui elle est promise depuis six mois ! » Se tournant vers madame de Saint-