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du monde et l’on me fit entrer dans la chambre qui touchait à la sienne. Là j’eus le temps de réfléchir à la manière modeste avec laquelle j’entrais dans une maison où j’aurais dû être conduite avec éclat par le chef de la famille. Je songeai aussi aux réponses que je devais arranger pour ne me point trahir.

Aussitôt que madame d’Ablancourt fut seule, elle me fit appeler. « Hier j’ai oublié de vous demander votre nom ? — Madame, je m’appelle Constance Dupré. — Eh ! bien, mademoiselle Constance, en attendant que je vous dise ma chère Constance, vous saurez que vous ne devez point me quitter. Nous partirons pour Paris sous peu de jours. J’espère que vous ne me trouverez pas toujours aussi maussade qu’à